Fantastique·Les bulles

#3 Les écourtés : roman fantastique et roman graphique

Bonjour à tous,

Je vous propose deux courts retours sur des dernières lectures.

Gwendy et la boîte à bouton de Stephen King et Richard Chizmar

Trois chemins permettent de gagner Castle View depuis la ville de Castle Rock : la Route 117, Pleasant Road et les Marches des suicidés. Comme tous les jours de cet été 1974, la jeune Gwendy Peterson a choisi les marches maintenues par des barres de fer solides qui font en zigzag l’ascension du flanc de la falaise. Lorsqu’elle arrive au sommet, un inconnu affublé d’un petit chapeau noir l’interpelle puis lui offre un drôle de cadeau : une boîte munie de deux manettes et sur laquelle sont disposés huit boutons de différentes couleurs.

La vie de Gwendy va changer. Mais le veut-elle vraiment ? Et, surtout, sera-t-elle prête, le moment venu, à en payer le prix ? Tout cadeau n’a-t-il pas sa contrepartie ?

Ce court roman à quatre mains nous propose une plongée dans le monde de l’étrange. Gwendy en pleine course à pied se voit offrir une drôle de boîte par un mystérieux monsieur à chapeau. Cette boîte offre des bienfaits fantastiques. Mais à quoi peut bien servir ce mystérieux bouton qu’il est très tentant de pousser ? Et derrière tout le bien qu’elle procure ne se cache t-il pas quelque chose?

J’ai vraiment aimé cette petite nouvelle. On y retrouve la patte de Stephen King qui manie habilement mystère, angoisse et soupçon d’horreur. La thématique abordée au travers de la boîte m’a surtout beaucoup plu. Elle pousse Gwendy à se questionner sur le bien et le mal, le bonheur et la responsabilité. J’ai trouvé cette héroïne très mature dans ses réflexions et pas égoïste pour un sou. Seul regret comme souvent avec les nouvelles, c’est un peu court. Même si l’histoire se suffit en soi, je reste sur ma faim : d’où vient cette boîte ?

Ces jours qui disparaissent de Timothé Le Boucher

Un coup de cœur pour ce roman graphique!

Que feriez-vous si d’un coup vous vous aperceviez que vous ne vivez plus qu’un jour sur deux ? C’est ce qui arrive à Lubin Maréchal, un jeune homme d’une vingtaine d’années qui, sans qu’il n’en ait le moindre souvenir, se réveille chaque matin alors qu’un jour entier vient de s’écouler. Il découvre alors que pendant ces absences, une autre personnalité prend possession de son corps. Un autre lui-même avec un caractère bien différent du sien, menant une vie qui n’a rien à voir. Pour organiser cette cohabitation corporelle et temporelle, Lubin se met en tête de communiquer avec son « autre », par caméra interposée. Mais petit à petit, l’alter ego prend le dessus et possède le corps de Lubin de plus en plus longtemps, ce dernier s’évaporant progressivement dans le temps… Qui sait combien de jours il lui reste à vivre avant de disparaître totalement ?

J’ai adoré le scénario proposé et la manière dont le sujet est traité. Le personnage principal est très attachant, (tout comme les autres protagonistes d’ailleurs). Le traitement de l’identité et de la personnalité est brillant. Même si on peut s’interroger sur la crédibilité de certaines réactions. L’amnésie de héros ne semble pas trop interpeller ni notre héros ni ses proches. Mais l’histoire est construite sur le mode fantastique qui explique en partie cette absence d’inquiétude. J’ai adoré le retournement de situation dans la seconde moitié qui dévoile tout et nous fait voir les choses autrement. Un roman graphique qui fait finalement réfléchir.

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